Paroles de Le Couteau Dans La Plaie
Christian Paccoud
Le sang des cicatrices, les dévots de la quête,
Les armées, les milices, font des plaies sur le scène,
Les couteaux qui s’agitent, font des éclaboussures
De sang, mais on acquitte les chambres de tortures.
La plaie sur la misère, et encore, et toujours,
A deux heures de la guerre, à deux pas des beaux jours,
Le couteau c’est l’empire du puissant capital,
Qui arme, et qui attire du casque à l’hôpital.
Et allez, allez, allez, remuez le couteau dans la plaie,}
Et allez, allez, allez, faites saigner, faites saigner,} Refrain
Chiqué !...}
La plaie, c’est à Paris, scandale à la Goutte d’or,
Combien de R.M.I., pour une chasuble en or ?
Le couteau c’est, la nuit, le coup de pied au cul,
Sur l’ivrogne soumis, qui survit dans la rue.
La plaie, c’est à Belfast, protestants, catholiques,
La caste contre la caste, moyenageux bibliques,
Ils se tirent au couteau pour une vierge enceinte,
Jusqu’au niveau zéro des ânes de terre sainte.
La plaie, c’est à Shangaï, les enfants sidéens,
Qui sucent la canaille, pratiquants, calotins,
Le couteau c’est encore bien pire que ce qu’on dit,
La police est d’accord, tu parles !, c’est elle qui fait les prix.
La plaie, c’est Istamboul, la mort à vingt-cinq ans,
Pour un peu d’herbe en boule, pour un pétard afghan,
Le couteau c’est la Suisse, qui blanchira l’argent,
Qui finance le vice, et les voleurs d’enfants.
La plaie, c’est en Afrique, les corps couverts de mouches,
Qui meurent au générique d’un film en noir et louche,
Le couteau c’est encore, et encore, les marchands d’armement,
Qui marchent sur les corps, sans en laver le sang.
La plaie c’est Israël, qui tousse en Palestine,
Saignez Jérusalem, la Jordanie s’incline,
Les couteaux sont partout, sous le feu des canons,
Les fous contre les fous, les cons, contre les cons
La plaie c’est à Kaboul, les écoles coraniques,
L’abêtissement des foules aux genoux fanatiques,
Le couteau c’est la vie bardée de dynamite,
Pour un faux paradis, monsieur, il n’y a pas d’élite.
La plaie c’est à New York, Harlem, prisons, pétards,
Le Wall Street qui escorte votre dernier dollar,
Les couteaux dans la gueule des chiens qui osent mordre,
Qui défèquent, dégueulent, ne sont plus que des morts.
Refrain,
Bis.
Paroles et musique de Christian Paccoud
InterprèteChristian Paccoud
LabelBLV
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