Paroles de Génération shit et grecs frites

Hugo
Ouais ouais, génération shit et grec frites, ok, ok,
Chez les petits le vice sévit, c’est deal de quette et deal de shit,
Ils visent le chiffre, veulent inonder le marché comme le textile de Chine,
Rien qu'ils se déchirent, tous ils délirent, s’en sortir c’est une affaire d’débrouille,
C'est dur de se faire comprendre comme un sourd et muet avec des moufles.
Avec des sous paraît qu’on a le bonheur, donc eux aussi les veulent,
Ils ont des idées folle et rêvent du vol d’Ocean Eleven,
Le matin dur de se lever comme pour un mec qui taffe à La Poste,
Si t’as pas l’album c’est rien cousin,
Je m’en tape que le succès tape à la porte.
On carbure aux niaks et on résiste comme Yvan Colonna,
Buveurs de Corona qui gardent le seum de l’époque coloniale,
Encore en bas et si un jour ça marche faut que je reste un gars bien,
Inciter au mal pour de la maille c’est pas mon gagne-pain,
Au lendemain de la vingtaine, de mon enfance j’arrive à terme,
Toujours à terre, juste une balafre de plus à l’arrière de ma tête,
En 2007, je fais le bilan : on a pas vu le petit grandir,
Je reste un gosse à part que La tise a remplacé les friandises.
(Interlude)
Ce sont des têtes brulées.
Ecoutez!
Nous savons tout deux que personne n'était prêt pour une telle épidemie. Le crack a enfumé la ville comme une trainé de poudre.
La poisse est au sommaire, ils s’orientent tous vers le hardcore,
Car ici trop souvent sommeil, riment avec cancer de la gorge.
On fait flipper comme une Butagaz, Sarko et ses putes m’agaçent,
Ils veulent te racketter comme les condés dans les rues de Dakar,
Des revus de cul dans les cartables et sa se bagarre quand mes gars craquent,
Sont éduqués par les gardes av, génération de la Mégadrive,
J’ai beau dormir sur des draps crades un verre de sky et tout se colorent,
Jeune en colère traité de connard depuis l’époque des true colors.
C’est bien beau de dire qu’il faut pas nuire et qu'faut pas niquer le hall,
Sans bédo on panique, j’ai pas le moral de la compagnie créole,
Pas d'auréole, on encule les huissier et la gardienne,
Ouais la, regardez, l’idole des miens c’est plus Bruce Lee, c’est Lagardère,
C’est plus des jeunes, c’est des Pittbulls,
C’est plus l’époque de Betty Boop, que le des clic (boom),
Quand la bicrave ferais plus d'emplois que le baby boom,
Ici je suis rien, j’analyse le terrain comme un paysagiste,
Même si je fais sa pour rien j’aimerais percer comme les pays d’Asie,
Perdu entre deux mondes, toujours le cul entre deux bancs,
On a beau bien les tenir on peut rien faire quand les murs s’effritent,
Je fais ni partie des petits et je fais ni partie des grands,
Mi-adulte, mi-enfant, génération shit et grec-frites.
La vie fait pas de gâterie faut que je me refuse tout mes caprices, rien n’est gratis,
Pour faire le plein faut emprunter chez Médiatis,
Que des gars tristes,
J’ai l’humour noir de Pierre Desproges et Charlie Chaplin
Même si mon style s’affiche je ferai pas partie des stars qui tapinent,
Pas encore au tapis je pourrais me mettre bien, mais pas en France,
On me dit tout le temps « fais pas l’enfant », moi je grandis pas et je parle en franc,
J’entends toujours parler des mêmes,
La rue, ils sont tous fous d’elle,
J’ai traversé des mers pourtant je me suis noyé dans une bouteille,
J’ai perdu, mais je vais me refaire comme la gueule a Madonna,
J’ai le mal de crane comme tout les jeunes domiciliés à Max Dormoy,
La légalisation je suis ni contre et je suis ni pour,
Vu tout le goudron dans mes poumons je pourrais boucher plusieurs nid-de-poules,
J’ai l’impression que j’ai plus de veau-cer,
Je fais qu’avancer, je suis comme un bulldozer,
Je suis payé le 28 au soir, le 29 j’ai plus d’oseille,
J’évite la 16, j’enflamme le Home Studio et je kiffe la scène,
Rappeur qui fume le shit, la zèbe, ouais Hugo Boss c’est pas Beni Snassen,
Perdu entre deux mondes, toujours le cul entre deux bancs,
On a beau bien les tenir on peut rien faire quand les murs s’effritent,
Je fais ni partie des petits et je fais ni partie des grands,
Mi-adulte, mi-enfant, génération shit et grec-frites.
De la poussière dans les poches, une triste époque,
Que des gamins dus-per,
Pour fuir les porcs nos téléphones ont plus de puces qu’un chat du bled,
Ouais c’est la merde mais c’est pas de ma faute si tu t’es fourré dedans,
Pas de couplet tendre, crois pas que t’as la sagesse même si t’as toute tes dents,
Si tu fais pas la table, si tu tend pas la main, normal qu'on est la rage a la fin,
Pas de lampe d’Aladdin, même en pleine air y’a comme une odeur de cage a lapins,
Petit malin si t’es un gars bien je vais pas jouer le chien,
Moi et les soucis on est soudés comme les sourcils d’Emmanuel Chain,
La rue schlingue, je sais que tu me crois pas mais vas-y mate ma rue,
Où tout les matelas puent, normal que tout les petits bandent devant la mafia russe,
Le Rap m'a eu et même si les flics me prennent de haut,
Je compte pas sur la bicrave pour avoir les poches pleines d’euros,
Perdu entre deux mondes, toujours le cul entre deux bancs,
On a beau bien les tenir on peut rien faire quand les murs s’effritent,
Je fais ni partie des petits et je fais ni partie des grands,
Mi-adulte, mi-enfant, génération shit et grec-frites.
InterprèteHugo
LabelBLV
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