Paroles de Paris Le Soir

Pigalle
Paris le soir, la chape d'ombre tombe sur les trottoirs
Les gros bus glissent, comme des paquebots verts à Saint Sulpice
Les pas pressés des gens pressés, cognent, rythment
Fleur de bitume, se colle au mur sale tapine et fume
Les portes claquent, on tourne la page blanche sur le noir opaque
La ville avec les spasmes d'un cœur fatigué
Veille sa nuit de sommeil ou d'errance
Inquiète encore une fois, que l'aube n'arrive pas, que l'aube n'arrive pas
Sur les clapots de la Seine,
La lumière est sournoise et les ombres allongées
Plus sereine de la ville qu'elle a vu grandir
Elle charrie ses cadavres de bouteilles entre autre
Elle n'attend pas le matin, , c'est chagrin le matin, elle n'aime pas le matin, elle n'aime pas le matin
Paris le soir, la chape d'ombre tombe sur les trottoirs
Périphérique, ivre de phares jaunes, s'ennuie, cyclique
Le bruit enflé de mille télés monte
Les gens ont froid, on attend de la neige, Porte des Lilas
Devant l'usine, les huit s'entrecroisent, triste combine.
InterprètePigalle
LabelUMI
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