Paroles de Dédé

Robert Lamoureux
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Je m'souviens Dédé quand on était môme(s)
Tu t'battais toujours pour oui ou pour non
C'est toi qui prenais la tête des monomes
Mon père aimait bien t'voir à la maison
T'avais du courage, t'étais franc, limpide
Tu mettais ton coeur dans tout c'que tu f'sais
Tu m'écris maint'nant qu'tu penses au suicide qu'est ce qui s'passe Dédé
Qu'est ce que tu t'es fait ...
T'as buté du nez sur de grosses misères
Sur toutes les saletés qui traînent dans la vie
Et t'as pris des chemins ou y a pas d'lumière
Les chemins ou d'l'habitude où l'on crève d'ennuis
Tu t'lèves et tu t'couches et puis tu te relèves
T'es comme une horloge qu'on remonte le matin
Ah, si seulement t'avais trouvé un bout de rêve
Pour t'y accrocher ne serait-ce que d'une main
Sans rêve dans la vie Dédé tu vas t'perdre
Fiche-toi une passion quelque part dans le corps
Alors tu verras qu'la vie est superbe
T'auras d'un seul coup des matins en or
Dis toi "je suis pauvre et en bas de l'échelle,
J'peux pas être plus petit ni plus dédaigné
Mais j'ai 2 bonnes mains et une foi toute nouvelle
Donc j'ai rien a perdre et tout à gagner"
Fixe-toi un but et puis pars et marche,
Marche, marche, marche encore, marche sans arrêt
Craque tes os, grelotte, crève de faim mais marche
Ton repos ce sera de voir le chemin déjà fait
Oh y'aura des raisons qui te diront "arrête,
Prends un peu de repos t'as le droit aux beaux jours"
Continue de marcher ne tourne pas la tête
Les gens qui se reposent se posent pour toujours
Les beaux jours, bien sûr, faut les voir, sans doute,
Mais on les voit mieux quand on est debout
Les gens qui se couchent au bord de la route
Ne voient les beaux jours que par le dessous
Saute les maladies, enjambe les fatigues
ça n'existe pas, la mort ? c'est pas vrai
Fiche-toi des envieux, des lâches, des intrigues
Marche-leur sur la tête lave tes pieds après
Mais laisse dans ton cœur une porte grande ouverte
Faut qu'la charité puisse toujours entrer
Il faut que ton cœur soit une fleur offerte
Si tu veux r’cevoir faut d'abord donner
Ne fais jamais rien sans penser aux autres
Ne reçois jamais sans rien partager
Confonds dans ton cœur le mien et le vôtre
Mais fais de ce vôtre un objet sacré
Alors tu verras comme monte une belle flamme
Monter dans ton cœur une grande et belle joie
De ces joies immenses qui vous inondent l'âme
Et qui font pleurer sans qu'on sache pourquoi...
"Il a cinq ans Dédé, un soir en Afrique,
Un père blanc m'a dit tout c' que j'te dit là
Le vent dans la dune faisait d'la musique
Et j'l'entends encore en écrivant ça
Le père blanc est mort. De lui il me reste
Le souvenir des mots qu'il a prononcé
J'te les redis Dédé et je te souhaite
Du fond de mon cœur une bonne année."
InterprèteRobert Lamoureux
LabelABL
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